jeudi 2 septembre 2010

L' Absinthe, symbole de Montmartre



L'absinthe reste au début du règne de Napoléon III et ce jusqu’en 1870 l’apanage de la bourgeoisie qui aime s'encanailler en buvant cette boisson au goût original et au caractère affirmé.
Boisson chère, elle est essentiellement servie à l’apéritif dans les grands dîners parisiens ou les cafés bourgeois à la mode. 
Très vite, les artistes avides de découverte et de sensations nouvelles, succomberont corps et âmes aux charmes de l’absinthe, surnommée d'ailleurs par l’écrivain Irlandais Oscar Wilde The Green Fairy"... . Traduisez «La Fée Verte».


Enivrante (car tout de même distillée à près de 70°), l’absinthe est forcément présente à toutes les réunions intellectuelles et artistiques du Paris de la Belle Epoque. Peintres, écrivains et artistes cherchent l'inspiration en sirotant sans modération l'absinthe.
Dans les cafés de Montmartre, A la Brasserie des Martyrs ou au Rat mort, cette boisson moderne et excitante trouble et envoûte les impressionnistes, Degas, Manet, Van Gogh, Gauguin en tête. Ce dernier n’écrit-il pas :« Je suis assis à ma porte, fumant une cigarette et sirotant mon absinthe, et j'apprécie chaque journée sans me soucier du reste du monde ».
Tous les peintres lui consacreront un voire plusieurs tableaux.

Le film Moulin Rouge avec Nicole Kidman n'est pas loin de la réalité. Toulouse Lautrec à Montmartre servait en 1889 un cocktail qui faisait rougir les filles, un savant mélange ... explosif d'absinthe, mandarine, vin, rouge, fine et champagne.
L’absinthe devient également la Muse aux yeux verts d’écrivains comme Oscar Wilde, Rimbaud, Baudelaire, Joyce, Hemingway, Edgar Poe.
« L'absinthe apporte l'oubli, mais se fait payer en migraines. Le premier verre vous montre les choses comme vous voulez les voir, le second vous les montre comme elles ne sont pas ; après le troisième, vous les voyez comme elles sont vraiment. » témoigne Oscar Wilde.
Charles Cros qui selon les dire buvait vingt verres d'absinthe d'affilée par nuit  lui consacre un poème :
« Comme bercée en un hamac,
La pensée oscille et tournoie,
A cette heure ou tout estomac
Dans un flot d’absinthe se noie, … »
Avec la prolifération des cafés, bistrots et cabarets, l’absinthe va très vite se démocratiser et devenir en 1880 la boisson nationale.

Remerciements a Paris-Bistro Editions pour cet article

L'Abus d'alcool est dangereux pour la santé.
Sachez apprécier avec modération.

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